Santé
Retour28 janvier 2025
Davide Buscemi - dbuscemi@medialo.ca
« Cette décision entraînera des conséquences majeures »
Fermeture annoncée de l'unité en santé mentale de Malartic
©Photo Unsplash.
Opposition à la fermeture annoncée de l'unité de réadaptation en santé mentale de Malartic.
La Société de développement économique de Malartic (SDÉM) a exprimé, le 28 janvier, son opposition à la fermeture annoncée de l'unité de réadaptation en santé mentale située à Malartic, prévue le 1ᵉʳ avril prochain. « Cette décision entraînera des conséquences majeures sur ses habitants les plus vulnérables », déplore la SDÉM.
Cette décision, prise par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT), impactera la population la plus fragile.
Une perte d’expertise
La fermeture de cette unité prive l’Abitibi-Témiscamingue d’un savoir-faire vital en santé mentale. Depuis des années, elle offrait un soutien indispensable aux personnes vivant avec des problématiques complexes, y compris les membres des Premières Nations.
Au fil du temps, cette expertise a tissé des liens profonds avec la communauté. Sans ce pilier, la région se verrait dépouillée d’un atout.
Des répercussions
En supprimant ces ressources, la décision réduit l’accès à des services déjà rares pour des populations particulièrement vulnérables. Elle compromet également le rôle de Malartic comme pôle régional en santé mentale, essentiel pour garantir proximité et qualité de soins.
Dans un vaste territoire comme l’Abitibi-Témiscamingue, cette centralisation représentait une bouée de sauvetage. Désormais, le chemin pour trouver de l’aide se rallonge.
Des coupures déguisées en restructuration
Les bonnes pratiques en santé mentale préconisent certes une réadaptation dans le milieu de vie, mais aucun nouvel investissement significatif dans les soins à domicile n’a été annoncé. Cette « révision des pratiques » masque une coupe budgétaire. C’est un service que l’on retire à la population sans proposer d’alternative concrète pour pallier ce manque.
Des emplois disparaîtront
Avec la fermeture, des emplois qualifiés disparaîtront, affaiblissant la capacité de la région à recruter et retenir du personnel spécialisé. Cette perte d’expertise humaine affecte profondément la vitalité sociale et communautaire de Malartic.
Un appel à la révision de la décision
Le Conseil d’administration de la SDÉM demande au CISSSAT de réexaminer cette fermeture et d’évaluer les conséquences pour l’ensemble de l’Abitibi-Témiscamingue. Il exhorte les autorités compétentes à préserver ce service irremplaçable.
La SDÉM appelle à la mobilisation des élus, des organismes communautaires et des citoyens pour soutenir cette démarche et assurer le maintien de services de santé mentale de qualité dans notre région.
Pour plus d'information, veuillez communiquer avec la direction de la SDÉM.
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